Tu marches au rythme des secondes du temps. Tu ne vois que ton ombre et distingue ta silhouette.
Tes perceptions de même que tout ton imaginaire se confinent ici. Et pourtant le besoin essentiel d’aimer subsiste, le vide, le manque demande à être comblé.
Et le cœur n’a qu’à offrir ses blessures avec lesquelles il fouette tout son entourage, de rage du mal, de rancœur des souffrances vécues. Aveugle de ce qu’il répand et sème tant et aussi longtemps que l’ombre ne soit pas démasquée.
Et pourtant…
Tu cherches à aimer, à être aimé: satisfaire la soif de l’âme. Sache que pour voir ton ombre, le soleil doit resplendir de tous ses feux et retourne toi: éveille toi, rends toi compte, prends conscience.
Pour être aimé, il faut être aimable. À chaque manifestation où la conscience se rend compte de la présence de l’ombre: là où le mental raconte sa radote -ah oui, car la blessure radote c’est comme ça qu’elle se dévoile le plus facilement quand on regarde- à chaque petite instance de lucidité, “sois aimable” résonne en mantra à l’esprit et l’âme grandit d’une seconde. C’est ainsi que l’on se retourne vers la lumière, peu à peu, pas à pas.
Il en faudra du temps avant de cesser d’être ébloui et d’apercevoir quoique ce soit du côté lumineux, une vie.
Prenez le temps de méditer et de répéter “Sois aimable”, silencieusement comme à haute voix. Surtout quand on ressent le besoin de s’assagir. Car c’est cela s’assagir.
Le courage, le vrai, consiste à pouvoir offrir son cœur brisé en sachant que l’on pourra encore une fois se faire mal. Mais comprendre que tout autant, à chaque vibration de l’amour un rayonnement s’insère dans les fissures des blessures et colmate d’une guérison nécessaire l’amour grandissant.
Il en faudra du temps avant de cesser d’être ébloui et d’apercevoir quoique ce soit du côté lumineux, une vie: le Courage de l’Être.